LES INCONTOURNABLES

La chaire de vérité de l’église du Sacré Cœur d’Ecaussinnes

Depuis 1873, les ateliers d’apprentissage (« baraques ») forment les jeunes tailleurs de pierre à partir de l’âge de 12 ans. Cette chaire de vérité est un travail réalisé par une équipe de 30 apprentis en 1897. Elle était destinée à la nouvelle église du Sacré Coeur construite dans le quartier des Carrières en plein développement à la fin du XIXème siècle. L’architecte Constant Sonneville (1849-1929) a fait les plans de cette œuvre et de l’église. En 2019, elle a été confiée au musée de la Pierre suite à la fermeture de l’édifice en mauvais état.

Le triptyque « Les Carrières de la Dendre »

En 1909, le maître de carrière Auguste Dethier fait représenter le siège d’exploitation par un peintre non identifié et installe cette grande toile dans son habitation, à la chaussée de Mons à Ath. On peut y voir le bâtiment construit par J-B Durieux en 1841 qui abrite aujourd’hui le musée de la Pierre. On découvre le siège d’extraction et la rampe qui permet la remontée des blocs à côté de la machine d’exhaure.  Ce triptyque a été retrouvé dans un grenier et restauré par Caroline Malice, la restauratrice de l’Office de Tourisme d’Ath.

Le bas-relief en pierre bleue

Œuvre du sculpteur Oscar Vincent (1921-2010), il a été réalisé en 1954. Il représente les différentes étapes du travail de la pierre, de l’extraction à la taille. Il lui avait été commandé par la commune de Maffle pour la nouvelle salle de réunion du Conseil.

Le maillet

Cet outil est utilisé par le tailleur de pierre pour ciseler ou tailler, gestes qui réclament de la précision et de la souplesse. Le bois utilisé pour le fabriquer est un bois dur comme le frêne, le cornouiller ou certains bois exotiques, dits « bois de fer ». Le maillet s’use à l’usage. On dira qu’il a des « moustaches » lorsque les bords sont abimés.

Le modèle en plâtre : chapiteau à crochet

A côté des plans de détail et des gabarits en zinc ou en plastique, réalisés par l’employé appelé appareilleur, les ouvriers tailleurs de pierre peuvent recevoir un « molle » qui leur communique le travail à réaliser en trois dimensions. Cette pièce est souvent en plâtre. Ici le chapiteau de type ogival est destiné à une restauration ou à une église néo-gothique.

« L’esclide »

Ce traîneau en bois et métal servait au transport des pierres. Il était tiré par un cheval et servait à déplacer les pierres sur le chantier, par exemple des scieries vers les tailleurs de pierre ou à partir du hangar de l’ouvrier vers le quai de chargement. Il pouvait glisser facilement sur le sol irrégulier. Au 20e siècle, ce transport était facilité par la mise en place de chemins de fer industriels mais les esclides assuraient toujours les déplacements dans les endroits n’ayant pas de réseau ferroviaire.

La peinture d’Henri Hanneton

Henri Hanneton (1822-1911) fut directeur de l’Académie de Dessin d’Ath. Il réalisa cette vue du siège d’extraction de la carrière Broquet (ancienne carrière Durieux et ensuite carrière de la Dendre) en 1865. On peut y observer la remontée des blocs de pierre le long d’un plan incliné par un treuil actionné par une machine à vapeur.  Une deuxième machine assure l’exhaure. Un treuil est actionné par des chevaux au fond de la carrière. On découvre aussi les ouvriers qui préparent l’extraction des blocs au pied du gisement.

La garniture de cheminée

Elle fut sculptée au début du XXème siècle pour le sabotier-barbier-cafetier-coiffeur Labie-Manderlier. Pourrez-vous reconnaître les instruments représentés illustrant ses différents métiers ? Les sabotiers étaient présents en nombre car ces chaussures de bois protègent bien les pieds des travailleurs.

« Le Tailleur de Pierre », Constantin Meunier

Datée de 1898, cette statue a été acquise en 2022 à l’Hôtel de Ventes Horta. Elle est exceptionnelle car le thème du travail de la pierre est peu représenté dans l’œuvre de l’artiste. Représentant du courant réaliste, comme Emile Zola ou Camille Lemonnier en littérature, Constantin Meunier représente ici l’ouvrier au travail, un fer et une massette à la main.

La Carrière Durieux vers 1848

Cette gravure a été dessinée par Vanderkerkhoven et éditée par la Société des Beaux-Arts. Elle représente la carrière de Jean-Baptiste le long de la chaussée d’Ath à Mons. On y voit les bâtiments qui abritent deux machines à vapeur (pour l’exhaure, les scieries et un treuil pour la remontée des blocs)), le four chaux avec ses deux chaudières et la maison du maître de carrière (aujourd’hui Musée de la Pierre). Deux tombereaux sont chargés, l’un de pierres taillées, l’autre de chaux.

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